Nos chatons destinés à la compagnie seront stérilisés avant leur départ, après le rappel de vaccins, et quitteront la maison à trois mois révolus.
Cette condition n’est pas négociable.
Ce choix se justifie du point de vue de la conservation des caractéristiques de la race, ainsi que du bien-être de l’animal en tant qu’individu.
Étant favorable à une sélection rigoureuse permettant une certaine stabilité au Sacré de Birmanie, il me semble important de ne laisser reproduire que des chats qui, sans être parfaits, ne présentent aucun défaut majeur (tache blanche dans les points, strabisme, nœud à la queue, gants vraiment trop hauts ou trop courts, manque important de type…). Si je juge l’un de mes chatons de « qualité » insuffisante à la reproduction, il sera systématiquement stérilisé.
Les chatons de qualité reproduction peuvent toutefois également partir en compagnie, mais seront là encore stérilisés, quels que soient leurs « atouts ».
Cette mesure est la seule garantie contre une reproduction abusive envers la santé de l’animal, et permet de faire le tri entre les « vrais » adoptants et ceux qui voudraient acquérir un chaton de reproduction au prix « compagnie », bien qu’en l’occurrence la différence de prix sera peu importante.
Du point de vue de l’adoptant, la stérilisation précoce le dispense de faire effectuer l’opération lui-même, et ne laisse pas le temps à des manifestations hormonales comme les chaleurs ou le marquage urinaire de se mettre en place. Les risques anesthésiques ne sont pas plus importants que ceux encourus par un chat plus âgé.
Il s’agit, de plus, de la seule alternative légale et sûre, puisque des pratiques telles que la rétention de pedigree vont à l’encontre de la loi, et que rien ne retire au propriétaire d’un animal non stérilisé le droit de le faire reproduire.
Je ne suis pas fondamentalement opposée à une vente en reproduction, mais il me paraît préférable de ne la permettre qu’auprès d’éleveurs avec lesquels j’ai déjà un contact, et que je connais donc et considère comme fiables. Si le chaton est né d’une saillie extérieure, la vente en reproduction est soumise à l’accord du propriétaire du père.
Texte emprunté à mon amie Paloma CHILINI qui reflète tout à fait mon état d’esprit
Pour en savoir plus, je vous invite à lire ce texte de Florence RICHARD, présidente de Birmania and Co élevant sous l’affixe « du Dragon de Jade »
Questions-réponses sur la stérilisation précoce
par Florence Richard, éleveuse professionnelle
Vous allez ou vous venez d’acquérir un chaton déjà stérilisé : Bravo !
Si la stérilisation précoce se pratique couramment depuis près de 25 ans aux Etats-Unis, en France elle reste l’objet de nombreuses réticences.
Réticences de la part des propriétaires de chats, mais aussi (et c’est dommage) de certains vétérinaires.
– Quelles sont les incidences sur la santé du chat ?
Toutes les études menées, ainsi que le recul dont nous disposons actuellement, n’ont pas permis de mettre en évidence des incidences sur la santé et le développement du chat.
Ni les études européennes, ni les études américaines, n’ont pu mettre en évidence la moindre incidence dommageable pour la santé et le développement du chat stérilisé précocement. La stérilisation précoce n’est donc aucunement dangereuse pour la santé du chat.
– L’anesthésie
Les risques liés à l’anesthésie sont rigoureusement identiques à ceux auxquels sont exposés les chats adultes. Un chaton de 3 mois qui ferait une réaction à une anesthésie, ferait probablement la même réaction à l’âge de 8 ou 12 mois.
Il a été constaté une récupération très rapide à l’anesthésie, des chatons stérilisés entre 10 et 14 semaines. Tout particulièrement par comparaison avec des chats plus âgés. Le chaton a un réveil très facile et récupère rapidement toute sa vitalité. 2 à 3 heures après son réveil, il joue normalement. La cicatrisation est également plus rapide sur un jeune chaton.
– À quel âge effectuer une stérilisation précoce ?
Il est possible de stériliser un chaton à partir de 7 semaines. La technique chirurgicale est exactement la même que sur un chat plus âgé. Il n’y a pas plus de difficultés à stériliser une femelle qu’un mâle. Les vétérinaires qui ont stérilisé des chatonnes de 3 mois, constatent également l’absence de dépôts graisseux sur les ovaires, ce qui facilite l’intervention.
– Pourquoi certains vétérinaires refusent-ils de stériliser précocement un chaton ?
En France, la plupart des vétérinaires n’ont pas été formé à la stérilisation précoce chez le chat, certains peuvent donc refuser de la pratiquer. Il serait bien qu’ils en reconnaissent néanmoins les vertus (avérées et reconnues par de nombreux professeurs de par le monde).
Le fait qu’il s’agisse d’une opération très minutieuse (du fait de la petite taille des ovaires et testicules) peut sans doute rebuter les moins compétents d’entre eux. Pour un vétérinaire expérimenté, cette opération ne présentera pourtant aucune difficulté majeure